lectus du 14 fevrier

C’est l’été, la période des vacances, et, quelque part, sur une île méditerranéenne, quelques amis, en vacances, découvrent le contenu d’un manuscrit qu’à apporté l’un d’eux, un cahier épais d' une centaine de pages…


… Voici un premier extrait de ce manuscrit :


Tout a commencé, il y a un peu moins de deux ans, dans une nuit brûlante du début de l’été. Il avait fait très chaud toute la journée. Le soir, j’étais allé boire de la bière dans une brasserie avec deux ou trois amis. La nuit, j’ai eu un rêve.
Je ne suis pas écrivain, j’ai lu pas mal de livres. Ils m’ont appris une chose, écrire est très difficile. Se souvenir de ses rêves et les mettre par écrit est plus risqué encore. Je le sais comme tout le monde : les rêves ne se confondent pas avec la réalité Ils sont moins solides. Ils sont flous, contradictoires, absurdes, au bord de l’inexistence. Ils sont insaisissables. Ils s’évanouissent très vite. Mon rêve de la nuit du 22 au 23 juin était plus vrai que la vie.

houuuuuuuuuu on verra ça demain

La 1ère place est prise.

Et voici ce rêve, tel qu’il est relaté dans cet étrange manuscrit.

C’était un rêve d’angoisse. Dans un grand espace vide, j’étais seul et perdu. Je souffrais. J’avais peur. Des gens passaient autour de moi. Ils portaient tous des masques. Et ils étaient des ennemis Malgré leur absence de visage, j’en reconnaissais quelques-uns. Les autres m’étaient inconnus. Des voix se croisaient inaudibles. Une foule finissait par envahir la scène. Et plus il y avait de monde, plus je me sentais isolé. Mon cœur se tordait. Tout n’était que menace. Je pleurais, je me jetais à genoux, je me traînais par terre. Il y avait des couteaux, des machines infernales, des animaux terrifiants. Du sang coulait à flots. Les gens s’éparpillaient. Je me trouvais tout seul, en larmes, entre des murs gris. Imprécise et vague, la douleur devenait très forte. Une voix claire disait :
-Voilà

Je n'ai toujours qu'une seule bonne réponse!

Et puis, la nuit suivante, à nouveau le cauchemars qui continue, là où la veille il s’était interrompu…La septième nuit, "le fil noir se renoua ………… Ma vie de jour était pourrie par ma vie de nuit" .Mais au bout de deux semaines, peut être plus, une nuit,…

Les rêves de terreur et d’angoisse s’étaient enchaînés comme d’habitude, avec rigueur et précision. Soudain, au sein même des ténèbres, apparut une lumière. Je me jetai vers elle. La paix l’accompagnait. Je me souviens de la joie qui s’empara de moi. Jamais, tout au long de ma vie diurne, je n’avais éprouvé pareille félicité. Je séchais mes larmes, je ressuscitais. L’envie me venait de remercier je ne savais pas trop qui. Ma nuit était plus claire que vos jours. Je me réveillai désolé de voir se lever un soleil que, durant tant de ténèbres, j’avais tant espéré.

Les nuit se succèdent et toujours, la béatitude nocturne, mais, une nuit…

Jusqu’au moment où, débarqués d’une charrette traînée par des dragons et par des chauves- souris,trois imperméables sans visage qui portaient des chapeaux me mirent de couteaux sous le nez et me jetèrent dans une salle obscure où je reconnu aussitôt le décor de mes terreurs dissipées .
Les murs gris, à nouveau s’élevèrent autour de moi. Le soleil disparut. J’étais retombé dans les nuits d’angoisse. En pire. Le mal n’était plus diffus : il me prenait pour cible. Des instruments de torture étaient répandus un peu partout. Il y avait un chevalet, un échafaud, une potence, un fax avec une pancarte

DANGER

Un ordinateur , des cordes jetées dans un coin, un épieu très effilé avec des traces de sang , des pinces chauffées à blanc dans un brasier de fortune . Un squelette se balançait à une poutre où était assis un petit singe qui mangeait des cacahuètes. Une voix disait :
- C’est pour toi.



Suite demain

brrrrr ça fout la trouille

pouffalou a écrit:

brrrrr ça fout la trouille

et pas envie de chercher!!!

Alors parlons un peu de l’auteur…

Ecrivain contemporain, né à paris il y a plus de 80 ans, je vous ai présenté ici sa derniere œuvre publiée en 2006

C’est ici, dans ce post que j’ai, pour ma part, fait la connaissance de cet écrivain, avec un autre roman, dans la même lignée que celui-ci

Son œuvre « échappe » aux genres classiques

Académicien, il est issu d’une famille « noble ».

oh et ben merde alors je venais lire un autre extrait

Vous n'avez pas trop cherché!

je cherche, je cherche mais je trouve pô

La création du monde
Jean d' Ormesson

Citation :

Au commencement était le Verbe... Et celui de ce diable d'homme, quand il fait parler Dieu, se lit avec délectation

Du brio plus que du brillant, de l'esprit plus que de l'ironie, de l'érudition sans pédanterie, de la malice en toute circonstance, du génie peut-être... A 81 ans, Jean d'Ormesson reste un délicieux mystère que son regard rieur d'un bleu si céruléen et son aménité inoxydable font mine de dissiper. Peine perdue. La preuve, encore une fois, avec son nouveau roman, La Création du monde, méditation aussi vertigineuse que facétieuse sur la vie et la mort, l'être et le néant, qui se classe au rayon des best-sellers de cet automne avec plus de 100 000 exemplaires déjà vendus.

Citation :

Comme chaque été depuis une dizaine d'années, quatre amis se retrouvent sur une île, en Grèce, le temps d'une semaine. Un rendez-vous sacré pour Edgar, psychiatre plein aux as, François, intelligent de profession, puisque titulaire d'une chaire de physique au Collège de France, André, haut fonctionnaire aussi distingué que cultivé, et enfin le narrateur. Leurs retrouvailles, célébrées au pomerol et débarrassées de tout le barda de la modernitude (téléphone, fax, ordinateur, etc.), sont rythmées par moult baignades, promenades et discussions à n'en plus finir.

Le manuscrit qu'a apporté Edgar va justement leur donner du grain à moudre. Chacun à son tour se met ainsi à lire à voix haute ces confessions d'un certain Simon Laquedem, qui rapporte comment Dieu lui est apparu et lui a raconté par le menu les grands enjeux de l'humanité, du big bang à Platon, d'Homère à Marx. Farce, œuvre d'un savant fou, délire d'un possédé? Qui est vraiment ce Simon Laquedem, dont le nom n'est autre que celui du Juif errant, familier des lecteurs de Jean d'Ormesson?

Citation :

Une chose est sûre: ce diable d'auteur s'y entend comme personne pour faire parler Dieu, aller à l'essentiel et récrire sans cesse le même livre sans poser ni peser. Un vrai mystère, vous dit-on. Un vrai bonheur, en vérité...

et seule Horgnes à trouvé le titre et l'auteur

tu m'as fait crop peur au début