La rue des masques...

Savez vous ce que sont les masques, en provencal?
ce sont des sorciers, des géants, à l'humeur capricieuse...

Savez vous ce qu'est la "rue des masques", aux limites du Queyras?
C'est un lieu dit, entre deux falaises, entre Guillestre et Mont Dauphin.

Alors, je vais vous raconter la double légende de la rue des masques de Mont Dauphin.

à suivre

Au débouché des gorges du Queyras, sur environ deux kilomètres, entre Guillestre et Mont Dauphin, il existe un véritable canyon au fond duquel coule le torrent du Guil, au pied de falaises de plus de 80m de hauteur, espacées de seulement 200 m.

Un observateur, curieux et attentif pourra constater que les plateaux de Guillestre et de Mont Dauphin sont constitués de la même roche et se situent exactement à la même hauteur…
Alors, c’est évident, autrefois, il y a très longtemps, la montagne n’était pas séparée en deux parties…

Aujourd’hui, les géologues veulent donner des explications très scientifiques, mais...
Mais ils ont beau vouloir expliquer, dans la vallée, et dans la montagne, on sait, on sait parce que, de générations en générations, on se l’est raconté …

à suivre

A vos idées ! Nombre de messages : 11983 Date d'inscription : 21/06/2005

pfffffffffffffffff!!! va falloir attendre!!!!!!!

Et oui!

Un matin, il y a très longtemps, si longtemps que l’on ne sait plus quand, les habitants de la montagne virent la falaise se séparer et s’ouvrir …

Des entrailles de la terre sortaient d’étranges bruits, de la fumée s’élevait au dessus de gouffres mis à nus, d’étranges odeurs de soufre rendaient l’air difficile à respirer… La terre tremblaient, des martèlements sourds agitaient le sol…

Les hommes savaient que les masks, les mascos, jouaient aux boules avec d’énormes pierres roulées. Ces trolls vivaient dans les entrailles de la terre et passaient leur temps à se chamailler…

Alors, on avait fui le lieu, devenu bien trop dangereux…

à suivre

Et puis, l’herbe avait repoussé, on avait un peu oublié les histoires affreuses qui maudissaient la faille, alors les bergers s’aventurèrent avec leurs troupeaux.
Mais quand ils redescendirent en affirmant avoir vu des géants de pierre menaçants, avoir entendu des bruits effrayants, avoir été harcelé par des nains méchants, avoir vu des lumières étranges…les gens évitèrent la faille maudite, et peu à peu on perdit l’habitude de se hasarder dans ces lieux…

à suivre

Alors, livrés à eux même, les géants de pierre prirent possession de l’endroit, ils assujettirent les nains qu’ils envoyaient, dans les entrailles de la terre, ramasser l’or et les pierres précieuses qui y prenaient naissance.
Ils amassaient ces trésors dans des grottes qui leur servaient de chambre forte, juste pour le plaisir de voir briller leur trésor quand la roche s’ouvrait et qu’un rayon de lune ou de soleil venait caresser le métal précieux.
Dans la journée, ces masks se battaient, accrochés à la falaise, et la nuit, ils sortaient sur le plateau, et leur jeu favori consistait à essayer de s’entretuer ! Ils arrachaient de la montagne des blocs aussi gros qu’un mouflon et le lançaient sur leurs congénères ! Ils déracinaient un arbre d’une main et s’en servaient de fouet pour cingler les autres sorciers, ils détournaient le torrent du Guil, pour provoquer des crues dévastatrices, et quand ils s’ennuyaient, ils secouaient la terre, pour provoquer l’éboulement des montagnes...

à suivre

A vos idées ! Nombre de messages : 11983 Date d'inscription : 21/06/2005

z'avaient d'autre à faire????

Un jour le grand esprit, fils de Balen, celui qui avait tous les pouvoirs qui lui venaient du ciel, en eut assez de cette agitation perpétuelle. Commandant le soleil dont il était issu et les planètes dont il était le maître, il fit en sorte que le soleil se cache et il condamna les géants de pierre, avant qu’ils ne perturbent l’ordre du monde, à une immobilité totale, dans la position où l’éclipse de soleil les surprendrait…mais pour que la vie ne les quitte pas tout à fait, il les autorisa à reprendre vie chaque nuit de solstice et chaque nuit d’équinoxe.

à suivre

avant de continuer cette histoire, je vais vous montrer tous ces géants momifiés!
en voici un

A vos idées ! Nombre de messages : 10044 Date d'inscription : 21/06/2005

C'est bôôô Bizous

On dirait Madame Sarfati MDR

Voyez vous les yeux qui vous voient?

Méfiez-vous de celui-ci

Attention, si ceux-ci reprenaient vie...

et celui-ci...

A vos idées ! Nombre de messages : 11983 Date d'inscription : 21/06/2005

ls dénoteraient pô sur l'île de Paque

A vos idées ! Nombre de messages : 11983 Date d'inscription : 21/06/2005

çuilà l'est bin zarbi!!! désolé

en bas, au centre, voyez vous la farandole des géants de pierre?

A vos idées ! Nombre de messages : 11983 Date d'inscription : 21/06/2005

vouich!!!! et la nature nous réserve de bien belles surprises!!!! Applause

Les ans avaient passé, les siècles aussi, des arbres avaient poussé, on avait un peu oublié les étranges histoires que les anciens racontaient… pourtant, on se souvenait que l’endroit était maudit, et personne n’osait s’y aventurer…
Les premières à retourner sur les lieux furent les bonnes femmes, à la recherche de plantes pour leurs remèdes, car on disait que dans les gorges, poussaient la Chélidoine et la Mandragore, la Réponse et l’Armoise, la Belladone et L’Achillée, autant de plantes qu’on ne trouvait pas dans la montagne, et qui servaient à préparer les onguents et les tisanes, les filtres et les potions…
Alors, d’abord le jour, pour reconnaître les lieux, puis la nuit, car certaines plantes doivent être récoltées les nuits de pleine lune, elles avaient peu à peu tracé un chemin qui remontait la faille…

Elles racontaient, au village avoir vu des géants menaçants, avoir entendu des voix caverneuses , avoir vu des lumières étranges, avoir aperçu des feux follets, des nains vicieux, et avoir, elles le jureraient, avoir vu les géants de pierre se mouvoir…

Un jour une bergère à la recherche d'un agneau égaré se trouva face à face avec un géant noir qui l'avait menacée du doigt.
Deux mois plus tard une autre bergère vit deux géants noirs qui disparaissaient dans la terre à l'extrémité du vallon.
D'autres personnes firent les mêmes rencontres. De sorte que plus personne n'osait emprunter ce chemin.
Une dizaine d'années plus tard des voyageurs qui passaient par là, à la nuit tombante entendirent des bruits et aperçurent les nains et les géants dont parlaient les bergers.
A leurs tour les voyageurs évitèrent de passer par là.
C'était la rue des masques et plus personne ne s'avisait de passer par ce chemin.

A vos idées ! Nombre de messages : 10044 Date d'inscription : 21/06/2005

splendide la farandole des géants Applause

Des savants et des érudits se penchèrent sur la question…
On retrouva les anciens qui savaient, car aux veillées, on continuait d’en parler…
On retraça l’histoire…
On murmura que seules, certaines nuits, l’endroit était fréquenté par les êtres de pierre, mais que , le reste du temps, on ne risquait rien…
Comme il était plus commode de passer à flanc de falaise pour se rendre sur le plateau, on reprit l’habitude de passer par là….
Peu à peu , un chemin se dessina…
On murmurait que de riches trésors étaient cachés dans une grotte et que celle ci s'ouvrait, au premier coup de minuit et se refermait au dernier, au solstice d’hiver et que paraît-il, à chaque solstice, et à chaque équinoxe, les sorciers retrouvaient leurs pouvoirs et hantaient à nouveau la montagne …

Cherokee, attention, ce sentier n'est pas pour toi! chuut

euh, la tof, elle veut pas s'afficher, je reviendrais voir plus tard si elle revient! (encore un coup des nains malins!) Scrogneugneu

Un pauvre couple vivait sur les flancs de la montagne, tant bien que mal. Une chèvre leur donnait le lait et le fromage, un jardin quelques légumes, un champ de pomme de terre, les bonnes années leur permettait d’avoir de quoi manger l’hiver….
Lui, à la belle saison travaillait aux mines d’argent, elle, pour gagner quelque sous, allait cueillir des plantes médicinales afin de les revendre aux apothicaires.
Difficilement, ils s’en sortaient...
Mais cette année là, des gelées tardives avaient détruit les plants de pomme de terre en juillet, les mines d’argent avaient fermé suite à des crues importantes en Août qui avaient noyé les galeries et les avait bouchées d’alluvions, et qui plus est, elle était enceinte et elle fût obligée d’abandonner le cueillette des herbes…

En octobre, un garçon naquit…

Alors, sans argent, sans provisions pour l’hiver, comment faire ?
Ils prirent ensemble une grave décision, lui, s’engagerait comme soldat dans les troupes du Dauphin, sa solde permettrait à sa femme et son fils de vivre…

Elle avait besoin d’argent pour acheter de quoi se nourrir , aussi, elle vendit sa chèvre…
Mais mal nourrie, elle n’avait plus assez de lait pour le petit, et sans la chèvre…
Alors, pour subsister, elle fut forcée de partir mendier dans les villages. Un dimanche elle se rendit à Eygliers pour mendier à la sortie de la messe. Elle surprit une conversation entres les villageois qui parlaient justement de la Rue des Masks.
Ils disaient que les anciens racontaient qu’une des grottes de la rue des Masks recelait un fabuleux trésor et que ce trésor serait accessible dans quelques jours … Au premier coup de minuit, la plus longue nuit de l’année,comme à chaque nuit de solstice,la terre ouvrirait ses entrailles, la grottes aux mille trésors s’ouvrirait et celui qui connaîtrait l’endroit, s’il était assez rapide pour ressortir avant le dernier des douze coups de minuit, pourrait remplir ses poches d’or et d’argent ,de pierres précieuses et de cristaux…

Alors, à la nuit tombée, elle se mit en route, elle prit un panier à pomme de terre, y déposa l'enfant dans une couverture, et prit le chemin de la rue des mask,elle le connaissait bien , et avait déjà repéré, dans la falaise , comme l'entrée d'une grotte qui aurait été murée par un énorme bloc...Il neigeait...

De l'or, pour elle et son enfant…. Avec de l'or elle pourrait racheter sa chèvre, acheter du pain, des légumes, et même de la viande,avoir des couvertures chaudes, du bois, du feu, de la lumière pour les longues soirées d'hiver…
On était à Noël, quel merveilleux cadeau ce serait pour son petit, et pour elle aussi… Son mari pourrait racheter son engagement et revenir … Toutes ces pensées l’encourageaient et elle ne sentait plus le froid ni la fatigue, en gravissant le sentier à flanc de falaise…
Elle approchait de l’endroit, c’était là, elle en était certaine la paroi de la falaise résonnait de bruits étranges, non, pas effrayants, comme une douce musique. Elle y colla son oreille, oh, quelle agréable chaleur… il était presque minuit…la roche semblait lumineuse…

Montant de la vallée, depuis le clocher d’Eygliers, le premier coup de minuit parvint à ses oreilles…Instantanément un immense grondement ébranla l’air et la roche s’ouvrit…..

à suivre

j'essaye de mettre des photos, mais y me met une croix, je vous laisse la croix et réessayerai demain

voici une image en utilisant un autre hébergeur